Face aux enjeux cruciaux de la santé publique, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) frappe un grand coup en 2025 en interdisant la promotion d’une thérapie non homologuée qui suscite de vives inquiétudes. Cette décision, prise lundi 3 novembre, vise une société turque, Linden Clinics, qui prétend offrir un traitement par cellules souches et exosomes capable de soigner un large éventail de pathologies graves, dont le cancer, l’autisme et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). En se basant sur des allégations dépourvues de fondements scientifiques solides, cette thérapie, bien que séduisante, expose les patients à des risques majeurs et déstabilise la confiance dans les traitements validés par les organismes officiels.
Dans un contexte où la vigilance sanitaire est renforcée, les autorités françaises et européennes, en coopération avec Santé publique France, le Ministère de la Santé et la Haute Autorité de Santé, rappellent l’importance d’une évaluation rigoureuse et réglementée des innovations thérapeutiques. L’incitation à l’utilisation de pratiques non validées sur le territoire national alimente un marché parallèle inquiétant, susceptible de nuire à la sécurité des malades et de détourner l’attention des traitements validés par l’Inserm et les établissements hospitaliers comme les Hôpitaux de Paris ou l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille.
Par cette mise en garde officielle, l’ANSM s’inscrit dans une démarche ferme pour protéger les patients et garantir la qualité des soins dispensés en France. Une surveillance accrue s’impose, afin que la confiance collective ne soit pas ébranlée par des promesses thérapeutiques irréalistes et dangereuses.
- Linden Clinics cible pour la promotion d’une thérapie non autorisée et sans preuves scientifiques.
- Traitement par cellules souches et exosomes : une méthode revendiquée mais non homologuée.
- ANSM agit pour suspendre la publicité illicite sur le territoire français.
- Risque sanitaire élevé lié à ces pratiques non contrôlées.
- Collaboration européenne intense avec l’Agence européenne des médicaments et d’autres autorités pour contrer ces dérives.
Les risques sanitaires majeurs liés à la thérapie cellulaire non autorisée
Le recours à une thérapie non homologuée par l’ANSM expose les patients à des dangers sanitaires multiples et graves. En l’absence de validation rigoureuse, les traitements par cellules souches et exosomes demeurent expérimentaux et leur sécurité n’est pas garantie. Leur utilisation peut induire des complications imprévisibles, allant d’effets secondaires sévères à la progression incontrôlée de la maladie initiale.
Une liste détaillée des risques inclut :
- Réactions immunitaires inattendues : le système immunitaire peut rejeter ou mal interpréter les cellules injectées, provoquant des inflammations aiguës.
- Développement tumoral : des cellules mal programmées peuvent favoriser la croissance de tumeurs, aggravant l’état des patients atteints d’un cancer.
- Infections opportunistes : l’absence de protocoles stériles stricts accroît le risque d’infections sévères.
- Effets indésirables neurologiques : dans le cas d’utilisation pour des maladies neurodégénératives, des troubles moteurs ou cognitifs peuvent survenir.
- Absence de suivi médical structuré : les traitements hors cadre réglementaire ne garantissent pas un suivi ou une prise en charge en cas d’effets secondaires.
L’ANSM, en collaboration avec l’Ordre des médecins et l’Ordre des pharmaciens, insiste sur la nécessité d’une vigilance maximale et d’une information claire à destination des patients. Un tableau récapitulatif des risques identifiés par les experts du Ministère de la Santé et de la Haute Autorité de Santé permet de mieux comprendre ces dangers :
| Risques | Description | Conséquences potentielles |
|---|---|---|
| Réactions immunitaires | Rejet ou inflammation liée à la réponse immunitaire inadaptée | Douleur, gonflement, oedèmes, voire choc anaphylactique |
| Développement tumoral | Multiplication anarchique des cellules introduites | Progression du cancer, métastases |
| Infections | Contaminations bactériennes, virales ou fongiques | Sepsis, complications sanitaires graves |
| Effets neurologiques | Dysfonctionnements moteurs et cognitifs post-traitement | Altération de la qualité de vie, handicap durable |
Au-delà des risques cliniques, il faut aussi considérer l’impact psychologique sur des patients désespérés cherchant une solution à leur maladie. L’illusion d’une thérapie miraculeuse peut freiner l’accès à des traitements validés et fiables.

Exemple d’incident majeur lié à une thérapie expérimentale
Un cas emblématique a été observé en 2024 dans un centre situé hors de l’Union européenne, où un patient atteint de sclérose en plaques a subi une aggravation rapide de ses symptômes suite à une injection de cellules souches. Ce patient n’avait pas bénéficié d’une surveillance médicale adéquate. Cet incident, rapporté par l’Inserm, illustre parfaitement la nécessité d’un contrôle rigoureux par des instances reconnues.
Les mécanismes et réglementations encadrant la mise sur le marché des thérapies innovantes en France
La France dispose d’un cadre réglementaire strict garantissant la sécurité et l’efficacité des traitements proposés aux patients. Toute nouvelle thérapie doit obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par des organismes compétents, comme l’ANSM, en lien avec l’Agence européenne des médicaments. Ce processus implique plusieurs étapes capitales :
- Études précliniques et cliniques : vérification de la sécurité, de l’efficacité et de la qualité du produit.
- Évaluation scientifique par des comités indépendants : analyse des données par des experts de l’Inserm, de la Haute Autorité de Santé et du Ministère de la Santé.
- Approbation réglementaire : décision finale sur l’AMM, condition indispensable avant toute commercialisation ou publicité.
- Surveillance post-commercialisation : suivi continu des effets indésirables pour garantir la sécurité à long terme.
En dehors de ce circuit, la promotion de traitements non agréés est strictement interdite, comme le précise l’article en vigueur repris par l’ANSM dans plusieurs décisions récentes, notamment la sanction à l’encontre de la société Primo Medico pour publicité illégale. Des mesures de police sanitaire sont prises pour suspendre ces communications frauduleuses, notamment sur les plateformes numériques.
| Étape | But | Organismes impliqués |
|---|---|---|
| Études précliniques | Tester la sécurité sur modèles animaux | Laboratoires, Inserm |
| Essais cliniques phases 1 à 3 | Confirmer l’efficacité et la tolérance chez l’humain | Centres hospitaliers, ANSM, Ordre des médecins |
| Approbation AMM | Autorisation officielle de mise sur le marché | ANSM, Agence européenne des médicaments |
| Pharmacovigilance | Suivi post-commercialisation des effets | ANSM, Ordre des pharmaciens, Hôpitaux de Paris |
Ce cadre sécurisé assure aux patients des traitements validés scientifiquement et protège contre les dérives mercantiles. En violant ces règles, des entreprises comme Linden Clinics mettent en péril la santé publique et violent la confiance que les citoyens placent dans leur système médical.
L’impact des thérapies illégales sur la confiance des patients et la santé publique
La circulation de thérapies non autorisées ébranle profondément la confiance que les patients accordent aux institutions sanitaires. Lorsque des entreprises proposent des traitements miracles sans preuve, elles créent une confusion préjudiciable et détournent des malades vers des voies non sécurisées. Ce phénomène accentue les inégalités dans l’accès à des soins contrôlés et fiables.
Plusieurs conséquences se dessinent :
- Désinformation : multiplication de fausses promesses relayées sur internet et via les réseaux sociaux.
- Retards de prise en charge : patients préférant les thérapies illégales retardant leur recours à des traitements conventionnels efficaces.
- Pression accrue sur les professionnels : médecins et pharmaciens doivent souvent démentir ces allégations auprès de patients désorientés.
- Surveillance des autorités : Santé publique France et l’ANSM intensifient les contrôles pour limiter la diffusion d’informations erronées.
- Risques financiers : dépenses inutiles et perte d’épargne pour des thérapies sans garanties.
Le tableau suivant esquisse la dynamique psychologique et sociale déclenchée par ces pratiques illégales :
| Facteurs | Conséquences | Solutions recommandées |
|---|---|---|
| Désinformation | Perte de confiance dans le système de santé | Campagnes de sensibilisation, rôle renforcé de l’Ordre des médecins |
| Usage de réseaux sociaux | Propagation rapide des infos non vérifiées | Renforcement de la régulation des contenus numériques |
| Espoir illusoire | Prise de risques inconsidérés par les malades | Accompagnement psychologique et information claire |
| Coût financier | Endettement des patients | Intervention du Ministère de la Santé pour réprimer les abus |
Les décisions récentes de l’ANSM face aux sociétés promouvant des traitements illégaux
Face à l’expansion inquiétante des campagnes publicitaires pour des traitements non homologués, l’ANSM a multiplié les actions de police sanitaire en 2025. Trois sociétés principales ont été ciblées, dont Linden Clinics, Immucura, Immunyo et Iaso Health GmbH, accusées de promouvoir des thérapies anticancéreuses par cellules dendritiques non autorisées en France. Ces mesures s’appuient sur des textes légaux protégeant les patients contre la publicité mensongère et les pratiques non conformes.
- Suspension immédiate des publicités : arrêt forcé de toute promotion en ligne ou physique.
- Contrôle renforcé : surveillance accrue des sites internet pour détecter toute récidive.
- Sanctions administratives : mises en demeure et amendes potentielles.
- Collaboration européenne : coopération étroite avec l’Agence européenne des médicaments et les autorités allemandes et turques.
Avec ces interventions, l’ANSM démontre son engagement pour protéger les patients contre les dérives thérapeutiques qui peuvent s’avérer fatales.
| Société | Nature de la thérapie | Mesure prise par l’ANSM |
|---|---|---|
| Linden Clinics | Thérapie par cellules souches et exosomes | Suspension de publicité et retrait de la promotion |
| Immucura | Immunothérapie par cellules dendritiques | Interdiction de publicité en France |
| Immunyo | Immunothérapie non autorisée | Suspension de communication |
| Iaso Health GmbH | Traitement anticancéreux non homologué | Interdiction de promotion |
Chaque action est le fruit d’un travail concerté avec l’Ordre des médecins, l’Ordre des pharmaciens et les établissements hospitaliers comme l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, garantissant ainsi une réponse adaptée et proportionnée au danger encouru par les patients.
Quiz : Mise en garde de l’Agence du médicament
Les recommandations officielles pour éviter les pièges des traitements non homologués
Conscientes des espoirs suscités par les promesses de guérison rapide, les autorités sanitaires encouragent les patients à rester vigilants et à respecter certaines règles essentielles :
- Privilégier les traitements validés : toujours consulter des professionnels agréés.
- Vérifier la présence d’une AMM : aucun médicament ou thérapie ne devrait être utilisé sans cette autorisation.
- Se méfier des publicités alléchantes : une promesse trop belle est souvent un signe d’alerte.
- Consulter l’avis de plusieurs spécialistes : dialoguer avec médecins et pharmaciens pour obtenir un éclairage fiable.
- Signalement aux autorités : toute publicité suspecte ou traitement douteux peut être dénoncé à l’ANSM et Santé publique France.
Un tableau synthétique des consignes à suivre permet de mieux garder en tête les bonnes pratiques :
| Recommandation | Pourquoi? | À faire |
|---|---|---|
| Consulter un professionnel | Assurance d’un suivi médical adapté | Prendre rendez-vous avec un médecin ou pharmacien |
| Vérifier l’AMM | Garantir la légalité et la sécurité du traitement | Consulter les bases de données officielles ANSM |
| Éviter la publicité trompeuse | Limiter les risques d’arnaques | Ne pas se laisser séduire par des annonces sensationnalistes |
| Signaler | Permettre la vigilance collective | Contacter ANSM ou Santé publique France en cas de doute |
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté commune incarnée par l’ensemble des autorités sanitaires françaises, l’Ordre des pharmaciens et les institutions hospitalières, soucieuses de protéger le public face aux menaces émergentes.
Pourquoi l’ANSM interdit-elle certaines thérapies ?
L’ANSM interdit certaines thérapies lorsqu’elles ne disposent pas d’une autorisation de mise sur le marché en raison de leur manque de preuves scientifiques concernant leur efficacité et leur sécurité, pour protéger les patients de risques sanitaires.
Quels sont les risques d’utiliser une thérapie non autorisée ?
Les risques incluent des réactions immunitaires graves, des infections, le développement de tumeurs, ainsi que des effets neurologiques indésirables, sans garantir de suivi médical approprié.
Comment sont validés les nouveaux traitements en France ?
Les traitements doivent passer plusieurs phases incluant des essais précliniques, des essais cliniques sous contrôle strict, puis une validation par l’ANSM et l’Agence européenne des médicaments avant d’obtenir l’AMM.
Que faire si l’on suspecte une publicité de thérapie interdite ?
Il convient de signaler la publicité à l’ANSM ou à Santé publique France pour assurer un contrôle et une action rapide des autorités compétentes.
Quels organismes veillent à la sécurité sanitaire en France ?
L’ANSM, le Ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé, l’Ordre des médecins, l’Ordre des pharmaciens ainsi que les hôpitaux publics comme les Hôpitaux de Paris et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille jouent un rôle crucial.
