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Légende brésilienne, amour médocain : rencontre avec Josy Mota et Emmanuel Lahoz


Il y a de l'amour dans l'air chez les Lahoz. Il y a même un peu de magie. Parce que les 2 artistes que j'interviewe aujourd'hui étaient destinés à se rencontrer. Je vous explique tout.

Josy nous présente ses poupées
Josy nous présente ses poupées

La Gazette (GP) : Bonjour Josy et Manu ! Josy tu es en France depuis mi-octobre, comment se passe ton installation ?

Josy Mota (JM) : J'adore la France ! J'ai dû passer 2 semaines en quarantaine car le vaccin choisi par le Brésil n'est pas reconnu ici. On a profité de ce mini confinement pour travailler notre spectacle Lendas Brasileiras. Tout se passe bien, j'étais destinée à vivre en France de toute façon.


GP : Ah bon ?

JM : Depuis que je suis enfant, tout me ramène à la France. Mon intérêt pour la littérature m'a fait découvrir un auteur brésilien qui étrangement écrivait ses poésies en français. J'ai été présentée à votre langue ainsi. Puis j'aime beaucoup la musique classique (chose pas très courante quand on vient d'un milieu populaire au Brésil) et me suis intéressée aux compositeurs français. J'ai aimé apprendre le français [Josy est bilingue, ndlr] et enfin, j'ai rencontré un français, Manu !

Emmanuel Lahoz (EL) : J'ai eu une expérience similaire. A l'annonce du second confinement, je me suis dit qu'il fallait partir à l'étranger avant que les frontières ne ferment. Mon frère Tristan m'a dit : "Pars au Brésil !" alors qu'il n'était pas courant que je correspondais déjà avec Josy.


GP : Et cette rencontre justement, elle s'est faite comment ?

JM : Par Instagram ! Mon amour pour l'art a fait que je suivais des artistes et musiciens sur ce réseau social. Par un "follow" commun j'ai découvert un certain harpiste français... (double bénédiction !) et j'ai commencé par aimer ses publications et commenter ses vidéos. Le dialogue a commencé comme ça. On se découvrait petit à petit et je lui avais proposé de venir un jour visiter mon pays. Puis arrive ce fameux jour où grâce à Tristan donc, je reçois un message de Manu qui me dit "Et si j'arrivais au Brésil demain ?". Notre rencontre face à face fut aisée, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Les choses se sont ensuite enchaînées rapidement et me voilà !


GP : Parle-nous un peu de toi Josy.

JM : Je suis de Santo André, dans la banlieue de Sao Paulo. J'étais institutrice le jour et professeur de brésilien le soir pour un programme municipal d'alphabétisation auprès de jeunes adultes ayant dû interrompre leur scolarité, ainsi que pour des migrants haïtiens venus tenter leur chance au Brésil. J'ai toujours aimé enseigner et apprendre ; je me suis ainsi formée, sans projet quelconque à l'époque, dans la fabrication de poupées.


GP : Comment passe-t-on d'institutrice au Brésil à artiste à Parempuyre ?

JM : Ma relation avec Manu et notre décision de vivre ensemble en France m'ont boostée. Manu est un homme dynamique, qui est toujours dans le projet et dans l'action. Il m'inspire énormément et m'a convaincue qu'on peut vivre de son art si on s'en donne les moyens. Grâce à cette énergie proactive, je me suis motivée à développer la branche "poupées" de ma vie et l'idée d'un spectacle est née. La mère de Manu, Anne d'Aressy m'a également aidée sur la technique et j'ai pu expérimenter divers supports, matériaux etc. puisqu'elle est artiste elle-même.

EL : Pendant ce temps j'ai envoyé notre présentation du spectacle aux centres culturels du coin, et la médiathèque d'Eysines nous a donné le feu vert pour le 27 octobre.

Lendas Brasileiras / Photos EL

GP : Ce spectacle parle de quoi ?

JM : Il retrace des légendes brésiliennes sur scène amazonienne. Il y a donc des personnages, des histoires et une réflexion sur notre rapport à la nature que j'ai retravaillés et adaptés pour le jeune public français. Les poupées sont faites en papier mâché, en tissu, en métal, en bois... J'essaye de travailler au maximum avec du matériel de récupération.

EL : Pendant que Josy articule l'histoire grâce aux marionnettes, je joue de la harpe sur des rythmiques brésiliennes, je chante en français et en brésilien, et grâce à mon looper, la bande son est agrémentée d'une narration interprétée par mes soins. Ce spectacle s'adresse aux 6-12 ans et bien sûr aux plus grands ! Nous allons nous présenter auprès des écoles car ce spectacle a vraiment une dimension pédagogique importante sur le rapport entre les humains, notre impact sur l'environnement etc.

Emmanuel Lahoz en kilt / Photo EL

GP : Où et quand pourra-t-on profiter de ce spectacle ?

EL : Très bientôt. En tout cas nous avons des projets sur Parempuyre pour le printemps 2022. Nous sommes disponibles pour les écoles, les centres culturels, les théâtres, les médiathèques et autres lieux culturels, ne pas hésiter à nous contacter.


GP : On vous souhaite alors un bel avenir professionnel et amoureux ! Cette histoire est vraiment belle et Josy, je pense que tu étais en effet destinée à venir ici et à rencontrer Manu ! Manu, tu as pu depuis cet été reprendre tes cours en école de musique et tes concerts ; des dates à nous communiquer ?

EL : Oui je retrouve petit à petit une vie professionnelle normale ! Je suis aussi chef de choeur pour la chorale Polyphonies à Eysines. Nous avons fait un clip pour la ville d'ailleurs !

Les 18 et 19 décembre 2021, nous serons en concert avec mon groupe The Fireland et la chorale au Plateau d'Eysines.


Je remercie Manu et Josy pour leur accueil et invite tous les Médocains et Bordelais à suivre ces belles personnes pleines d'idées et de générosité. Josy et La Gazette sont en discussion pour des ateliers de fabrication de poupées pour 2022. Affaire à suivre...


- par CBL

Contact :

Emmanuel Lahoz

07 70 54 91 00


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