La coutume française
Le réveillon de Noël (ou veille de Noël) est la soirée du 24 décembre et fait souvent l’objet d’un long repas, généralement
familial. Ce repas précédait souvent, autrefois, la messe de minuit, un office spécial ce jour-là, pour célébrer la Nativité de Jésus de Nazareth, une coutume chrétienne, pour qui la signification de Noël est avant tout religieuse.
Au XXIème siècle, le temps de Noël est passé du domaine du sacré au domaine du profane en s’inscrivant avec le Jour de l’An, dans les Fêtes de fin d'année.
Ce long repas familial est souvent l’occasion de déguster des mets de « luxe » : huîtres, foie gras, saumon fumé (boudin
blanc dans certaines régions) sont consommés en entrée ; parfois du homard ou de la langouste qui précèdent les
traditionnelles dinde ou oie comme plat principal. Le dessert caractéristique est la bûche de Noël.
En Provence, il existe aussi une tradition dite des Treize desserts en hommage à Jésus et ses 12 apôtres.
Le Père Noël attend que les jeunes enfants soient endormis pour apporter silencieusement les cadeaux, qui ne seront déballés que le jour de Noël.
TRADITIONS ET RÉGIONS
Presque toutes nos régions ont leurs petits trucs bien à elles pour célébrer les fêtes de fin d’année. Voici une sélection des traditions de Noël en France.
En Gironde : les feux de Noël
Jusqu’au milieu du XXème siècle, le feu de Noël était très répandu en Gironde (généralement appelé le Halha de Nadau). Du 24 au 25 décembre, on brûlait de grandes gerbes de paille dans les villages, puis les parents et les enfants faisaient le tour de leurs plantations avec des bâtons enflammés, récitant des formules magiques pour protéger les récoltes à venir.
En Provence : les 13 desserts et les santons
La tradition au repas de Noël en Provence est un assortiment très particulier que l’on sert depuis plusieurs siècles : les treize desserts. Leur origine remonterait à 1683 ; mais c’est au XXème siècle que l’on associe le nombre à la Cène, dernier repas du Christ avec ses douze apôtres. Selon les villes et les villages de Provence, les desserts varient mais ce que l’on appelle les «quatre mendiants» sont toujours présents, car ils font allusion aux quatre ordres religieux. Les noix ou noisettes représentent l’ordre des Augustins, les amandes celui du Carmel, les figues séchées celui des Franciscains, et enfin, les raisins secs symbolisent l’ordre des Dominicains. Le nougat noir et le nougat blanc représentent les pénitents. Viennent ensuite les dattes et autres fruits d’Orient qui rappellent les Rois mages. On trouve également des fruits frais de saison : raisins blancs, oranges ou mandarines. La pompe à huile (ou Fougasse, un gâteau parfumé à la fleur d’oranger) elle, n’est réalisée que dans une partie de la Provence. Pour finir on ajoute les calissons d’Aix-en-Provence, la pâte de coing, les papillotes et toutes les autres confiseries. Traditionnellement, on déguste tout cela entre le 24 et le 26 décembre.
Une autre tradition bien connue : les santons. Fabriqués en Provence avec la terre rouge de la région, les figurines décorent la majorité des crèches de Noël depuis le début du XXème siècle. Toutes les figures du village sont représentées, du meunier jusqu’à l’âne, tous réunis près de la Sainte Famille.
En Normandie : la bûche
Le soir de Noël en Normandie, il est de tradition pour les familles de brûler une bûche dans leur cheminée. Près de celle-ci,
l’aîné de la famille doit déposer les résidus de la bûche de l’année dernière. Ensuite, les enfants doivent s’éloigner et prier pour que la souche leur offre des cadeaux. Une occasion pour la famille de profiter de leur absence pour préparer les cadeaux. Une fois de retour, les enfants pourront alors découvrir leurs présents.
En Bretagne : mythes et légendes
Avant de partir pour la messe de minuit, les Bretons doivent placer une bûche ornée de rubans et arrosée d’eau bénite et de
sel. Au moment où les 12 coups de minuit retentissent le soir de Noël, on raconte que l’on peut écouter le son des cloches des villes englouties de Bretagne. Il paraît même que l’on peut voir des menhirs sortir de terre pour étancher leur soif.
En Lorraine : Saint-Nicolas
La Saint-Nicolas se célèbre depuis plus de mille ans en Lorraine. Les habitants de cette région prennent très à cœur cette
coutume selon laquelle Saint-Nicolas, ange gardien de la Lorraine et des enfants, distribue dans la nuit du 5 au 6 décembre des confiseries aux enfants sages. Quant au Père Fouettard, il est chargé de distribuer des morceaux de charbon ou de punir les enfants que le sont moins.
En Alsace : la couronne de l’Avent
Les habitants d’Alsace prennent au sérieux les traditions, surtout à Noël. Tous les ans, ils célèbrent cette fête pendant quatre semaines avant Noël, et ce jusqu’au 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Aussi, chaque dimanche de décembre et jusqu’au 24, les Alsaciens allument des bougies sur la couronne de l’Avent, emblème de l’attente de la naissance de Jésus-Christ et symbole d’espérance et de lumière.
En Champagne-Ardenne : les gaufres
Il est de tradition de savourer des gaufres à Noël avant la messe de minuit. À cette occasion, il était courant d’offrir une longue brioche fendue sur laquelle on faisait des ronds avec un dé à coudre. Cette pâtisserie était souvent donnée aux enfants par leur parrain ou leur marraine.
En Franche-Comté : la Tante Arie
En Franche-Comté, c’est la Tante Arie qui remplace le Père Noël. Vêtue en paysanne, cette fée du folklore de la Franche-Comté est la personne désignée pour protéger le pays de Montbéliard. Conduite par son âne Marion, Tante Arie distribue aux enfants sages de beaux cadeaux, tandis qu’elle dépose juste des brindilles devant la porte des plus vilains.
En Bourgogne : de bons escargots tout chauds
On ne parle pas du Père Noël en Bourgogne, mais du Père Janvier. Ce dernier dépose des cadeaux dans les poulies de forme aplatie déposées par des enfants. Le menu de Noël bourguignon est aussi bien particulier, des escargots persillés, la fricassée de réussite ou les œufs meurette remplacent le saumon fumé ou le foie gras. Une autre tradition voudrait que l’on place un bois brûlé la nuit de Noël devant sa porte afin que la vierge vienne se réchauffer.
En Savoie : le Père Chalande
En Savoie, le Père Noël était appelé autrefois le Père Chalande. Très proche du Santa Claus anglo-saxon, le Père Chalande
ressemblait traditionnellement au Père Noël que nous connaissons tous, à savoir : un vieux bonhomme au chapeau pointu et à la longue barbe blanche. Pour envoyer les cadeaux aux enfants, le Père Chalande passait tout simplement par la cheminée. C’est une histoire ancienne. La tournée est désormais assurée par le père Noël. Par contre, une chose demeure (remontant à une très lointaine époque) : la tradition gourmande des rissoles, ces beignets de fête fourrés à la compote de coing ou de pomme qui régalent les petits comme les grands.
A Lyon : les papillotes
Cette tradition est née à la fin du XVIIème siècle. À l’aide de chocolats enveloppés d’un mot d’amour, le jeune employé d’un
vendeur de confiseries eut l’idée de déclarer sa flamme à son amoureuse. De nos jours, les papillotes sont les confiseries
traditionnelles des fêtes de Noël.
A la Réunion : Noël sous les tropiques
À la Réunion, en plus du sapin de Noël, on célèbre les fêtes avec une branche de Filao, une espèce de pin présente sur l’île.
C’est sous cette branche que les familles se retrouvent pour partager le repas de Noël, composé de riz, cari, rougail, mangues, litchis et autres plats délicieux et colorés.
Et vous, racontez-nous vos traditions de Noël !
par Dominique Gravois
LA CUISINE DE MARTINE
MENDIANTS AU CHOCOLAT
150g de chocolat noir et/ou au lait
Noisettes, amandes, pistaches, raisins blonds ou noirs,
Zestes d’oranges confites
Faire fondre le chocolat
Lorsqu’il a refroidi, étaler des ronds de chocolat sur une feuille de papier sulfurisé
Disposer sur chaque rond une ou plusieurs sortes de fruits secs ou confits
Laisser refroidir
Les mendiants sont prêts quand ils se décollent du papier sulfurisé
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