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LNPsychopéda ou comment "apprendre à apprendre" à tout âge (Blanquefort)

Rencontre avec Hélène Laurent, psychopédagogue sur Blanquefort et alentours.


Bonjour Hélène Laurent, racontez-nous votre parcours.

Je suis psychopédagogue enseignante. Auparavant, et durant 20 ans, je faisais partie de l’Education nationale où j’enseignais les lettres et l'anglais dans des lycées professionnels. Pour des raisons personnelles j’ai dû arrêter de travailler et j’en ai profité pour me former.


J’ai vécu quelque temps à la Réunion et c’est là-bas que je suis retournée à l’université pour faire un Master en accompagnement d’élèves aux besoins éducatifs particuliers, avec des troubles comme les DYS (troubles spécifiques du langage et des apprentissages - dysphasie, dyscalculie, dyslexie, dysorthographie, dyspraxie), le TDAH (Trouble du Déficit l’Attention avec ou sans Hyperactivité), les enfants à Haut Potentiel et ceux en difficulté d’apprentissage.


Puis, j’ai enchaîné avec un DU (Diplôme Universitaire) en Psychopédagogie à l'université d'Amiens. À la suite de ça je suis arrivée dans la région bordelaise et j’ai eu l’envie de mettre en pratique ce que j’avais appris en formation pour accompagner les enfants de façon plus individualisée et mieux ciblée.


Souhaitant un espace où je puisse animer des ateliers et rassembler des groupes, je me suis installée à Blanquefort en janvier dernier. Je propose de l’individuel mais je trouve que c’est aussi très riche et très important de travailler en petit groupe afin de créer du lien, d’avoir des copains qui vivent la même chose, de pouvoir partager des trucs et astuces mais aussi les inquiétudes.


LNPsychopéda, c’est quoi ?

LN pour mon prénom puisque je m’appelle Hélène et que les enfants comme les parents m’appellent très rapidement par mon prénom. Psychopéda pour psychopédagogie.

 
 

La psychopédagogie, c’est accompagner autour des apprentissages en prenant en compte les besoins psychologiques de l’enfant et ce qu’on peut lui apporter au niveau de la pédagogie. On associe tout ce qui est méthodologie, organisation, planification, savoir comment apprendre sa leçon, des astuces pour bien mémoriser, comment la mémoire fonctionne. Et il y a aussi souvent chez les plus jeunes des soucis de confiance en soi, de la perte de motivation et beaucoup chez les adolescents également. Eux ont besoin de travailler en plus sur l’estime de soi.


Sur votre page, j’ai vu que vous parliez de “métacognition”. C’est quoi ?

Apprendre à comprendre comment on fonctionne et comment notre cerveau fonctionne. C’est apprendre à apprendre.


Comment est née cette activité ?

J’ai moi-même un enfant qui a eu de grosses difficultés d’apprentissage et ne rentre pas dans le moule de l’enseignement classique. Ça a été compliqué pour lui mais il a eu beaucoup d’accompagnement. Dans les salles d’attente, en discutant avec les autres parents, je me suis aperçue que les mêmes problématiques revenaient souvent. Faire les devoirs, être motivé, réussir à faire comprendre les aménagements et faciliter les relations avec les enseignants.


Cela fait maintenant quelques années que vous avez arrêté l’enseignement, vous arrivez quand même à rester connectée avec le cursus et les méthodes d’aujourd’hui ?

Cela fait 8 ans que j’ai arrêté l’enseignement mais je suis toujours en contact avec beaucoup d’enseignants et bien sûr avec les enfants, les collégiens, les lycéens et même des étudiants, sans oublier mes enfants qui sont encore scolarisés. Je suis aussi en veille sur certains sites officiels, des blogs etc. Et je reste évidemment également en contact avec les écoles.


Avez-vous des adultes qui viennent pour eux-mêmes ?

Ça commence doucement. Récemment une jeune femme de 35 ans est venue car elle reprenait ses études et ne savait plus vraiment comment faire pour apprendre ; elle avait besoin de quelques techniques.

Ce public d'adultes est intéressant car nous travaillons aussi sur comment optimiser son temps de travail, et ses outils pour que ce soit rapidement efficace et pour reprendre confiance.


Comment se passent ces accompagnements ?

Généralement ce sont les parents qui m’appellent. Nous avons un premier contact où chacun expose pourquoi il est là. J’identifie les besoins, j’évalue l’état de départ où se trouve l’enfant grâce à de petits exercices et des jeux. A l’issue de cette rencontre, j’élabore des propositions sur ce que je pense pouvoir apporter comme accompagnement à l’enfant. On se met d’accord, on se fixe des objectifs. Il faut que je crée une alliance et une confiance entre nous, que l’enfant puisse me dire tout ce qui l’embête et le tracasse à l’école.

Toutes les 5 ou 6 semaines, nous faisons le point avec les parents et parfois l’école et les enseignants.


Quelle est la régularité des séances ?

L’idéal c’est une fois par semaine. Pour les primaires c’est généralement 30 minutes, sinon ce sont des séances de 50 minutes avec les ados.


Proposez-vous d’autres sortes d’accompagnement ?

Je fais des ateliers. Je suis formée entre autres à la Lego® thérapie. Ce sont des ateliers de quatre enfants qui travaillent plusieurs compétences scolaires et psychosociales (savoir vivre ensemble, attendre son tour, savoir s’exprimer). Je fais aussi des ateliers au moment des révisions pour les périodes d’examens.



Dernièrement j’ai fait des ateliers pour les parents, par exemple “comment faire les devoirs”. Ils repartent avec des techniques à transposer à la maison. C’est une façon aussi de pouvoir échanger entre parents et de les faire déculpabiliser.

J’aimerai vraiment pouvoir développer ces ateliers donc je recherche régulièrement des endroits où les proposer. Je peux également répondre à des commandes (récemment à Castelnau, des mamans de CP ont souhaité organiser l’atelier cité plus haut).


Avez-vous de nouveaux projets, de nouvelles envies ?

Actuellement je fais une formation d’accompagnement à l’orientation pour pouvoir accompagner les jeunes dans leur orientation scolaire. C’est quelque chose dont j’ai eu besoin lorsque j’ai commencé à recevoir de plus en plus d’ados ; ces derniers n’arrivent pas à se motiver, à se mettre en projet car ils n’ont pas d’objectif et je cherche toujours les outils pour les aider à identifier leurs buts.


Je pourrai après proposer des ateliers à 2 ou 3 qui permettent de mieux cibler ce qu’ils ont envie de faire et savoir vers quoi ils ont envie d’aller. Il y a deux aspects dans l’orientation : apprendre à se connaître et comment faire pour arriver à son but.


Contact

LNPsychopeda

06 25 28 45 75


 

Propos recueillis par Lydia Besse

Photos Facebook LNPsychopeda


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