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Lumière sur... Plaisir du Monde !


La passion à fleur de peau, tels sont les mots qui me viennent en tête pour décrire Emilie, la gérante de Plaisir du Monde ! Cette tarnaise d’origine, maman de 4 enfants, est arrivée en région bordelaise il y a 12 ans. Installée à Parempuyre depuis 3 ans, l’auto-entrepreneure s’est lancée le 19 juillet dernier dans l’aventure de la restauration, et c’est derrière ses fourneaux qu’elle s’active pour satisfaire les papilles en quête d’évasion.


 

Gazette de Parempuyre (GP) – Bonjour Emilie et merci de bien vouloir m’accorder un peu de temps dans votre agenda déjà bien rempli ! Alors tout d’abord, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Photo Plaisir du Monde

Plaisirs Du Monde (PDM) – J’ai suivi un parcours assez classique avec un CAP puis un BEP de cuisine, ce qui m’a donc naturellement orientée vers le secteur de la restauration. J’ai ensuite eu la chance de travailler dans des restaurants haut de gamme dans le Tarn et en Gironde. Entre temps, j’ai aussi exercé en tant qu'auxiliaire de vie. Je me suis également essayée à la pâtisserie car j’adore ça, mais je n’ai pas eu la chance de pouvoir évoluer dans ce domaine car j’ai dû m’occuper de mes filles. J’en suis donc revenue à mes premières amours, la cuisine. Je passe des heures à cuisiner, parfois même la nuit afin de pouvoir profiter de mes enfants la journée. La cuisine c’est ma thérapie, c’est la bulle dans laquelle j’aime me réfugier.


GP – D’où vous est venue l’envie de créer votre propre structure ?

PDM – Cette idée me trottait dans la tête depuis un moment. J’aime la cuisine et j’aime le partage, donc finalement ça tombait sous le sens. Après des années passées à régaler ma famille et mes voisins, je me suis dit qu’il était temps de gagner ma vie [rire], alors pourquoi ne pas transformer ma passion en métier ?!

Et puis la vie m’a confrontée à plusieurs épreuves dont je suis chaque fois sortie plus forte, et qui m’ont convaincue que je devais me lancer dans cette aventure. J’ai pris conscience qu’il était temps de m’occuper un peu de moi et de trouver mon épanouissement ! J’avance aussi dans l’âge et je me dis ‘si tu ne le fais pas maintenant’, tu ne le feras jamais !

Moi qui ne cesse de dire à mes enfants que dans la vie il faut faire des études pour pouvoir s’en sortir et surtout qu’il faut réaliser ses rêves, je ne pouvais pas ne pas tenter, ne serait-ce que pour leur montrer l’exemple.


GP – Vous préparez vos plats à domicile, est-ce un choix ?

Photo Plaisir du Monde

PDM – Oui, car je ne savais pas si ça allait fonctionner ! Donc je me suis dit, autant démarrer de cette façon et si la mayonnaise prend, alors j’envisagerai de prendre un local ou un camion. Je voulais me laisser le temps de ‘voir venir’ comme on dit. Mais je ne pourrai pas continuer ainsi indéfiniment car la restauration à domicile n’est pas autorisée sur le long terme. Il y a des normes à respecter, une capacité de stockage à avoir et puis il faut tout bonnement avoir une cuisine adaptée, surtout si le volume de production augmente. De toute façon au vu du rythme que ça prend, je ferai sûrement évoluer les choses prochainement.


GP – Avez-vous envie de vous agrandir par la suite ?

PDM – Non. Honnêtement je ne me vois pas me lancer dans la création d’une grosse structure de type restaurant. Je n’en ai pas la capacité, je suis seule à tout gérer de la création des menus à la livraison. En tout cas aujourd’hui ce n’est pas ce que je veux. Je préfère rester sur une petite structure, et pourquoi pas prendre un local dans quelques mois. Cela me permettrait de pouvoir répondre à des demandes telles que des repas d’anniversaire, de mariage, entre autres... J'entame d'ailleurs dans un mois une formation de cake designer.


GP – Comment votre entourage a-t-il réagi à votre projet ?

PDM – Plutôt bien à vrai dire ! Mes filles étaient très enthousiastes et même fières de voir leur maman aller de l’avant et réaliser son rêve. Mon mari m’a également beaucoup soutenue. Mais quand on a des enfants, on réfléchit à deux fois avant de se lancer dans ce genre de projet, je ne pouvais pas faire n’importe quoi.


GP – Votre carte regroupe des plats ‘venus d’ailleurs’, pourquoi ?

PDM – J’adore la cuisine qui sort de l’ordinaire, les saveurs épicées. Et comme j’ai constaté que cette offre manquait à Parempuyre, je me suis dit pourquoi pas !

J’adore aller au restaurant pour découvrir des saveurs encore inconnues, des plats qui titillent ma curiosité et dont j’essaie de m’inspirer. J’aime la cuisine française mais j’ai clairement une préférence pour la cuisine du monde. Et puis je me renseigne énormément, je lis, je regarde des vidéos. Les plats que je propose depuis le début sont inspirés de rencontres, de découvertes, ou revisités à partir de recettes que j’aime mais surtout 100% fait maison.

Et récemment j’ai décidé d’ajouter à ma carte un plateau apéritif. Il n’était pas prévu à la base mais je me suis dit que ça pouvait bien fonctionner, c’est le genre de chose qui plaît pour une soirée entre amis par exemple. Chaque plateau est différent, je varie les bouchées ! Et par la suite j’aimerais proposer un plateau avec des bouchées du monde, inspirées de l’Inde, de l’Asie. A suivre…


GP – Avez-vous déjà visité les pays qui inspirent votre cuisine ?

Photo Plaisir du Monde

PDM – J’ai eu la chance d’aller en Espagne, en Tunisie et en Afrique du nord (Algérie, Tunisie). Mais je rêverais d’aller explorer l’Asie par exemple, ou l’Inde avec ses étals d’épices… Un jour j’espère !

Et puis en quelques sortes, je voyage à travers les plats que je déguste et ceux que je confectionne.


GP – Comment est votre activité depuis le lancement ?

PDM – Franchement, je n’ai pas à me plaindre ! Même si le démarrage a été assez timide cet été, depuis début septembre ça fonctionne bien.

C’est vrai qu’au début je n’étais pas sûre de moi, j’avais peur de mal faire, de ne pas savoir gérer mon stock, etc. Mais je suis finalement très contente de la tournure que cela prend. Pour le moment, j’ai peu de demandes la semaine mais beaucoup le weekend et je touche surtout une clientèle d’actifs et de familles. Je me pose donc la question du rythme à adopter, peut-être vais-je alléger mon activité et me recentrer sur les weekends. C'est à voir.

Actuellement, les commandes que je reçois viennent de gens qui travaillent à Parempuyre, Blanquefort, Ludon et Eysines. Et le concours que j’ai lancé récemment (jusqu’au 23 octobre prochain) a déclenché pas mal de commandes et m’a donné un peu de visibilité. Je pense que je continuerai à en faire régulièrement.


GP – Quels retours avez-vous eu sur vos plats jusqu’à présent ?

PDM – De très bons retours et j’en suis ravie ! Je dois avouer que cela me rassure car j’ai tendance à manquer de confiance en moi. Ça me donne vraiment envie de continuer !

D'ailleurs je tiens à en informer les lecteurs sur un point, je suis ouverte aux suggestions. Si un plat ne figure pas sur la carte, je peux quand même leur préparer (dans la mesure du possible évidemment et pour un minimum de personnes).


GP – Etes-vous sensible au sujet de l’écologie / l’environnement et cela se ressent-il dans votre façon de cuisiner ?

Photo Plaisir du Monde

PDM – Je me sens très concernée par le sujet. Mon but serait de proposer des plats constitués à 100% de produits locaux et d’éviter les approvisionnements longue distance. Pour le moment, je me fournis un peu partout mais en essayant de sélectionner des produits qualitatifs. Depuis peu, je teste la viande d’un boucher de Mérignac (qui vit à Parempuyre). On verra ce que ça donne mais les premiers retours sont positifs.

A terme j’aimerais travailler avec des producteurs locaux, que ce soit pour la viande / volaille ou pour les fruits et légumes. Et puis j’aimerais passer à des produits bio ou du moins plus naturels. Par contre je ne vise pas le label bio car cela implique de grosses responsabilités, mais j’ai vraiment à cœur de travailler avec des fournisseurs et producteurs plus ‘clean’. Aussi, j’évite les produits traités aux pesticides et je limite les additifs non essentiels dans mes plats. Je fuis le trop salé, le trop sucré, je cherche l’équilibre.

Et aussi je propose mes plats dans des contenants principalement en carton et je consigne mon plat à tajine. J'aimerais rapidement passer à un système de consigne avec des contenants en verre.


GP – Comment vous positionnez vous par rapport à la concurrence ?

PDM – Alors clairement, je préfère d’éviter les rapports concurrentiels. J'ai envie de me positionner comme un complément à ce qu’on peut déjà trouver, et non comme quelqu’un qui veut faire de l’ombre aux autres. Je veux juste pouvoir régaler les gens avec ma cuisine.


GP – Quels sont vos projets à venir pour Plaisirs du Monde ?

Photo Plaisir du Monde

PDM – Tout d’abord je vais continuer à développer ma carte, dans la mesure du raisonnable évidemment car je travaille seule et je ne veux pas me retrouver avec une charge de travail que je ne pourrais pas gérer.

J’ai aussi en tête une formule brunch, il faut que j'affine cette idée.

Et comme évoqué juste avant, j’aimerais mettre en place un système de consigne pour mes plats et collaborer avec des producteurs locaux.

J'ai tout simplement envie de faire parler de moi pour ma cuisine et continuer à faire voyager les gens à travers mes saveurs.


 

C’est ainsi que se termine cette belle rencontre ! Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Emilie aime ce qu’elle fait et cela se ressent dans sa façon d’exprimer les choses et dans sa cuisine que j’ai eu la chance de goûter. C'est une explosion de saveurs en bouche, une cuisine de partage qui fait du bien !


Vous souhaitez (re)découvrir ses créations ? N’hésitez pas, vous ne serez pas déçu(e)s !


- par Emilie Brocard -



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33290 Parempuyre


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