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Macau Sénégal : nouvelle mission pour l'association Ose l'Humanitaire


Ose l'Humanitaire est une association macaudaise qui œuvre pour le développement de l'éducation et de la santé des enfants au Sénégal et pour l'autonomie économique de leurs familles. N'hésitez pas à relire notre article récent à son sujet.

C'est le grand départ aujourd'hui pour Michel Lafon et ses comparses de l'association Ose l'Humanitaire. Regard sur un voyage du cœur.

 

La Gazette (GP) : Bonjour ! Quel est l'objectif de ce voyage?

Michel Lafon (ML) : Nous partons pour aider quatre villages de brousse et deux pouponnières [lieu où sont placés des bébés orphelins ou que les mamans ne peuvent pas nourrir].

Dans le village de Keur Taïbé [1 sur la carte, ndlr], nous terminons la rénovation complète de l'école. Il nous reste les sols à faire dans des classes. Nous avons le financement pour deux classes actuellement. Puis, dans le village de Ndieufougne Pall [2], la rénovation de l'école continue, il reste beaucoup à faire, nous finançons les peintures et la réfection des tableaux.

Nous irons ensuite au village de Keur Yoro [3], une nouvelle mission pour nous. Nous commençons par la reprise de certains sols, les peintures et les tableaux dans l'école. L'achat de bancs scolaires et l'électrification de la case de santé sont à l'ordre du jour. Enfin, nous retournerons dans notre "village historique" [4, premier village aidé par l'association, ndlr], nous finançons la construction de bacs à tri de déchets et la réalisation d'étagères dans la réserve, avec l'aide d'étudiants venus de Reims.

Egalement, environ 140 boîtes de lait ont été financées et nous les distribuerons à part égale dans les deux pouponnières tout en aidant les "tatas" à donner les repas et changer les bébés. Il y aura également cinq cent repas complets offerts aux enfants des écoles. Nos missions seront à suivre sur notre page Facebook !

A Gandiol - site de l'asso (avec autorisation)

GP : Combien de fois partez-vous chaque année an et comment préparez-vous les voyages ?

ML : En général nous faisons deux missions par an. L'association a été créée en juillet 2018 et nous partons pour notre huitième mission. Nous avons continué à nous rendre au Sénégal pendant la crise sanitaire, dans des conditions complexes. C'était encore plus nécessaire de pouvoir aider là-bas. Lorsque nous faisons une mission, nous anticipons le "coup d'après". En novembre 2021 par exemple, nous avons découvert le village de Keur Yoro, nous avons étudié sa situation avec les bénévoles présents. Nous avons rapporté l'état du village et de son école aux membres du bureau [de l'association, ndlr]. C'est ainsi que nous déterminons notre champ d'action. Nous nous consacrons essentiellement aux enfants, qui en brousse sont pratiquement tous "défavorisés", et à leurs familles. [...] Les villageois proposent des actions que nous validons ou pas, en fonction du lien avec les enfants. Nous avons un référent principal au Sénégal pour le lien avec l'association. Lui-même échange avec les directeurs des écoles des villages. Un autre référent s'occupe de la logistique des transports. Et pour les lieux où dormir et où manger, le lien est souvent direct avec les populations.

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GP : A combien partez-vous et quelles compétences sont essentielles ?

ML : Sur cette mission nous serons quatre. Mais nous sommes parfois partis à dix. Pour notre prochaine mission, en novembre 2022, nous avons de nombreuses demandes de membres de l'association. Il y a déjà deux infirmières et trois ou quatre bénévoles inscrits. Les compétences des soignants sont essentielles. Car, il faut le préciser, partout où nous passons nous proposons des soins à la population. De la bonne volonté, l'envie d'aider son prochain, et le don de soi restent les compétences essentielles.

Accueil - site de l'asso (avec autorisation)

GP : Comment êtes-vous accueillis là-bas et comment procédez-vous pour les travaux ?

ML : L'accueil est formidable. Le Sénégal est appelé "Teranga" ce qui signifie terre d'accueil. Nous avons pour principe au sein de l'association de faire travailler les structures locales. Donc, avant toute chose nous finançons. Nous nous mettons d'accord sur un prix avec devis (autant que faire se peut !). Une fois l'accord passé, l'artisan local fait le job, et au besoin nous l'aidons. Mais, jamais nous ne revoyons le prix à la baisse parce que nous avons fait une partie du travail. Il est essentiel de faire gagner de l'argent aux "locaux".


GP : Où restez-vous pendant votre séjour et comment le financez-vous ?

ML : Il faut être très clair. Chacun finance son séjour. L'association OSE L'HUMANITAIRE n'est pas une agence de voyage ni un employeur de bénévoles. Elle ne verse rien à aucun membre de l'association.

Les participants achètent leurs billets d'avion, paient leurs repas, les nuits en auberge, les transports entre l'aéroport de Dakar et le(s) village(s) de destination. Seuls sont pris en charge les déplacements entre les villages aidés lorsqu'ils sont éloignés de notre point de chute. Celui-ci se trouve dans le village de Warang. Une auberge que nous recommandons à tous, "Les Manguiers", est devenu notre PC. C'est là que nous faisons livrer les cartons que nous expédions par bateau.

Mamie - site de l'asso (avec autorisation)

GP : Et si on veut vous rejoindre lors d'une mission, comment fait-on et quel profil recherchez-vous?

ML : Il faut dans un premier temps adhérer à l'association OSE l'HUMANITAIRE. Cela veut dire embrasser les idées et objectifs de l'association qui figurent dans les statuts.

Il n'y a pas de profil particulier, seule l'envie d'aider son prochain est essentielle. Comme évoqué plus avant, nous ne sommes pas une agence de voyage, et nous avons quelques critères : être adhérent - de préférence depuis plusieurs années - et s'engager à aider ; soutenir l'association en France en recherchant des financements et en participant aux activités proposées ; aider l'association pour que les actions menées et à mener au Sénégal auprès des enfants soient porteuses de progrès et favorisent le bien être et l'amélioration des conditions de vie.


Merci Michel, nous vous souhaitons un bon départ pour le Sénégal et un séjour agréable et enrichissant pour tous.

Ose ! - site de l'asso (avec autorisation)

Propos recueillis par C.BL

Photo de couverture - site de l'asso (avec autorisation)



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