À l’approche de l’automne, les pharmacies voient affluer un grand nombre de patients cherchant à soulager les premiers symptômes hivernaux : toux, nez qui coule, gorge irritée. Cette frénésie de consommation s’accompagne d’une prolifération de médicaments en vente libre, censés apaiser rapidement ces maux. Pourtant, un pharmacien se démarque en révélant publiquement le médicament qu’il n’achèterait jamais pour lui-même, mettant ainsi en lumière un débat essentiel sur l’efficacité réelle et les risques potentiels de certains traitements courants. Cette confession éclaire une pratique pharmaceutique rarement discutée, qui questionne les habitudes de consommation et appelle à une réflexion plus poussée sur l’usage des soins symptomatiques en automédication.
Ce que cette décision soulève dépasse la simple préférence personnelle : elle interroge la place du pharmacien dans la dispensation des médicaments, ses responsabilités éthiques et légales, ainsi que la pertinence thérapeutique des produits disponibles sans prescription. En 2025, avec une connaissance approfondie des effets secondaires et des alertes récentes, notamment autour des sirops antitussifs, cette prise de parole dévoile un aspect méconnu du rôle du professionnel de santé. Le pharmacien guide ainsi vers une meilleure compréhension des traitements à privilégier ou à éviter.
Face à une offre pléthorique de traitements, dont certains comme le Doliprane, le Nurofen, ou encore l’Efferalgan occupent une place centrale en pharmacie, la prudence s’impose. Ce pharmacien refuse notamment d’acquérir certains produits antitussifs, estimant qu’ils ne font pas réellement leur travail et posent des risques évitables. Par ailleurs, il promeut volontiers des alternatives naturelles favorisant le repos, l’hydratation ou l’apaisement par des remèdes maison. Cette posture soulève des questions pratiques : quelle est la limite de l’automédication ? Comment le pharmacien exerce-t-il son droit de refus face à une demande en contradiction avec son expertise ?
Pour creuser le sujet, il est essentiel d’explorer en profondeur les raisons derrière ce choix, qui mêlent considérations scientifiques, obligations déontologiques, ainsi que retours de terrain en officine. La gestion des attentes des patients, parfois influencées par une publicité agressive ou une surconsommation injustifiée, est aussi au cœur de ce débat. Ce même pharmacien met en garde sur les erreurs de délivrance et encourage à une vigilance accrue pour éviter des conséquences graves sur la santé.
Un tel témoignage invite à remettre en question l’usage systématique des sirops pour la toux, tout en dévoilant les responsabilités légales du pharmacien, ses droits de refus et les recours possibles pour les patients confrontés à ces décisions. Grâce à cette analyse précise, enrichie par des exemples concrets et de multiples ressources fiables, il devient possible d’envisager une approche plus réfléchie des traitements symptomatiques en pharmacie, et de mieux accompagner le patient vers des solutions véritablement bénéfiques.
Les raisons pour lesquelles un pharmacien peut refuser d’acheter certains médicaments en 2025
Le métier de pharmacien dépasse de loin la simple fonction de dispenseur. Il s’agit d’un rôle crucial qui engage sa responsabilité professionnelle et éthique, notamment lorsque certains médicaments, même très populaires, ne correspondent pas à un intérêt démontré pour la santé ou présentent des risques jugés trop importants. Le pharmacien cité dans différentes sources, dont cet article, insiste particulièrement sur la non-efficacité des sirops antitussifs vendus en vente libre.
Il est important de comprendre que tous les médicaments disponibles sans ordonnance ne sont pas équivalents. Certains ont fait l’objet d’avertissements, comme l’arrêt de commercialisation des sirops contenant de la pholcodine en 2022 par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ces médicaments présentaient un risque grave d’allergies pouvant compromettre une anesthésie générale future, un aspect que le pharmacien prend très au sérieux dans sa pratique quotidienne.
Par ailleurs, les sirops antitussifs ne réduisent pas significativement les symptômes de la toux par rapport au fait de ne rien prendre, comme le souligne ce professionnel de santé. Cette position est aussi étayée par le Dr Christian Recchia qui recommande de comprendre l’origine de la toux plutôt que d’user systématiquement de ces traitements symptomatiques. Il explique que ceux-ci peuvent également provoquer des effets secondaires indésirables : allergies, somnolence, troubles gastriques.
Les obligations et droits du pharmacien face à la délivrance des médicaments
Le pharmacien est un acteur clé de la chaîne thérapeutique, soumis à une double responsabilité : légale et déontologique. Il peut légalement refuser de délivrer un médicament si celui-ci présente un risque pour la santé du patient. Une ordonnance non adaptée, des interactions médicamenteuses dangereuses, la duplication de traitement, ou une contre-indication spécifique sont par exemple des motifs valables.
Le refus de délivrance doit être justifié, transparent et suivi d’une proposition d’alternative ou d’une orientation vers le prescripteur. Ce rôle de gardien de la sécurité sanitaire se manifeste notamment lors de la remise de médicaments comme Spasfon ou Nexium, lorsqu’il y a doute sur leur adéquation à la situation clinique.
- Évaluation rigoureuse de la prescription
- Vérification des contre-indications et interactions
- Communication claire au patient des raisons du refus
- Orientation vers un médecin ou un autre professionnel de santé
Le pharmacien assume ainsi son devoir d’information et de prévention, prenant appui sur son expertise approfondie et les bases de données actualisées pour garantir un usage rationnel des médicaments. Une mauvaise dispense peut engager sa responsabilité, parfois avec de lourdes conséquences sanitaires, renforçant l’importance de ce contrôle.
| Obligation du pharmacien | Conséquence d’une erreur ou d’une délivrance inappropriée |
|---|---|
| Respecter la prescription adaptée | Atteinte à la santé, aggravation du symptôme |
| Consentement éclairé et information au patient | Mauvaise adhérence thérapeutique, effets secondaires |
| Refuser la délivrance si nécessaire | Responsabilité ordinale en cas de faute |
| Proposer une alternative ou une consultation | Prévention de risques graves |

Les sirops antitussifs : pourquoi ils sont l’objet d’un refus catégorique
La toux, bien qu’inconfortable, est un mécanisme naturel et protecteur, visant à éliminer les sécrétions ou irritants des voies respiratoires. Pourtant, la tentation de la faire cesser rapidement pousse souvent à utiliser des sirops antitussifs en vente libre, disponibles dans toutes les pharmacies. Le pharmacien concerné refuse catégoriquement d’acheter ces produits, qui selon lui, n’apportent aucune amélioration significative et peuvent même être dangereux.
Cette prise de position est renforcée par des études cliniques récentes et le bon sens médical. Le Dr Christian Recchia rappelle que ces médicaments sont souvent inutiles et qu’il vaut mieux s’intéresser à la cause de la toux. En effet, elle peut être la manifestation d’affections plus graves qu’il convient de diagnostiquer plutôt que de masquer les symptômes.
Les sirops antitussifs peuvent provoquer :
- Allergies sévères
- Somnolence qui peut être dangereuse pour certaines activités
- Troubles gastro-intestinaux
- Interactions avec d’autres traitements comme le Doliprane ou l’Aspirine UPSA
Au-delà des effets indésirables, le problème reste l’inefficacité relative de ces produits qui ne modifient pas favorablement l’évolution naturelle de la toux. Le pharmacien recommande ainsi une approche alternative basée sur :
- Hydratation : boire beaucoup d’eau aide à fluidifier les sécrétions.
- Repos : permettre au corps de récupérer.
- Remèdes naturels : l’eau chaude citronnée avec un peu de miel, connue pour son effet apaisant.
Si la toux persiste au-delà de deux semaines, la consultation d’un médecin est indispensable pour en identifier la cause et envisager un traitement approprié. Cette démarche contribue à éviter les erreurs médicales liées à une mauvaise délivrance.
Comparaison entre sirops antitussifs et remèdes naturels
| Critère | Sirops antitussifs (libre accès) | Remèdes naturels (hydratation, miel) |
|---|---|---|
| Efficacité contre les symptômes | Faible, souvent placebo | Apaisement modéré, soutien naturel |
| Effets secondaires | Allergies, somnolence, troubles gastriques | Peu ou pas d’effets indésirables |
| Coût | Souvent élevé | Faible à nul |
| Risque d’interactions | Elevé, notamment avec des médicaments comme l’Imodium ou Actifed | Très faible |
Comment gérer un refus de délivrance en pharmacie : droits et démarches pour les patients
Le refus d’un pharmacien ne signifie pas toujours une entorse à vos droits ou à vos besoins. Bien au contraire : il s’inscrit dans un cadre légal et déontologique strict, garantissant votre sécurité. Selon le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, une simple plainte basée sur la non-délivrance ne suffit pas à engager la responsabilité ordinale si le refus est justifié.
En cas de refus, plusieurs étapes sont recommandées pour le patient :
- Demander au pharmacien les raisons précises du refus.
- Consulter à nouveau le médecin prescripteur pour vérifier ou modifier l’ordonnance.
- Rechercher une autre pharmacie si cela est possible.
- Faire appel à des organismes spécialisés ou à un médiateur en cas de désaccord persistant.
Le pharmacien se doit d’informer et de proposer une solution, que ce soit une alternative médicamenteuse ou une consultation. Ce devoir d’accompagnement est essentiel pour éviter des risques sanitaires, notamment quand il s’agit de médicaments comme le Strepsils ou le Smecta, qui peuvent être substitués si besoin.
La maîtrise de ce processus aide à préserver la relation de confiance entre patients et professionnels de santé, tout en assurant une sécurisation optimale des traitements.
| Situation | Démarche conseillée |
|---|---|
| Refus pour raisons médicales | Consulter un médecin pour modification de prescription |
| Erreur possible de dispensation | Signaler et demander un avis ou un recours |
| Persistance du refus | Chercher une autre pharmacie ou un médiateur |

Responsabilité et risques liés à la dispensation inappropriée : les erreurs à éviter en pharmacie
La délivrance erronée ou non adaptée d’un médicament engage la responsabilité du pharmacien, comme le rappelle le site Que Choisir Montpellier. Cette responsabilité couvre des erreurs telles que :
- Délivrance d’un médicament incompatible avec un traitement antérieur
- Mauvaise compréhension de la prescription
- Absence d’information sur les effets secondaires ou interactions
- Délivrance d’une dose incorrecte
Un cas courant concerne des patients prenant en parallèle des traitements comme Imodium pour troubles digestifs et un autre médicament dont l’interaction n’a pas été vérifiée. Le pharmacien doit impérativement s’assurer que l’association n’engendre pas de risque accru. Ce contrôle rigoureux participe à la sécurité sanitaire globale.
Lorsque des fautes sont avérées, le patient dispose de recours, parfois par le biais d’une indemnisation. Le parcours peut être complexe mais essentiel (voir les démarches après une erreur de délivrance).
| Type d’erreur | Conséquence potentielle | Recours du patient |
|---|---|---|
| Incompatibilité médicamenteuse | Risque de réaction grave, hospitalisation | Plainte, indemnisation |
| Erreur de dosage | Surdosage ou inefficacité | Réclamation auprès de l’officine, recours légal |
| Mauvaise information | Effets secondaires mal gérés | Médiation ou plainte |
Un pharmacien révèle le médicament qu’il refuse d’acheter et les raisons
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Droits, responsabilités et alternatives
- Le pharmacien a le droit de refuser la délivrance d’un médicament si des raisons médicales, éthiques ou légales le justifient.
- Il doit informer clairement le patient et proposer des alternatives.
- En cas de refus, le pharmacien peut orienter vers un autre professionnel de santé.
- Le respect de la déontologie et la sécurité du patient sont prioritaires.
Citation inspirante
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Le pharmacien peut-il refuser de délivrer un médicament sans raison médicale ?
Non, le pharmacien ne peut pas refuser la délivrance sans raison valable. Tout refus doit être justifié par un risque réel pour la santé ou un problème lié à la prescription.
Que faire si mon pharmacien refuse de me délivrer un médicament ?
Il est conseillé de demander les raisons du refus, de consulter votre médecin pour une révision de la prescription, ou de chercher une autre pharmacie. Vous pouvez également faire appel à un médiateur si nécessaire.
Les sirops contre la toux sont-ils vraiment inefficaces ?
Selon plusieurs professionnels, dont ce pharmacien et le Dr Christian Recchia, ces sirops n’apportent pas d’amélioration significative des symptômes et peuvent comporter des risques d’effets secondaires.
Quelles alternatives naturelles pour soulager la toux ?
L’hydratation abondante, le repos et des boissons comme l’eau chaude citronnée avec du miel sont très efficaces pour apaiser la toux sans risque d’effets indésirables.
Quels sont les risques d’une erreur de délivrance en pharmacie ?
Les erreurs peuvent entraîner des surdosages, interactions toxiques ou aggravation de la maladie, engageant la responsabilité du pharmacien et nécessitant parfois une indemnisation.
