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Journée mondiale des Emojis ce 17 juillet (avec énigmes à déchiffrer !)

La journée, qui coïncide avec mon demi-anniversaire 🥳😭, existe depuis 2013. Pourquoi un 17 juillet ? Je vous invite à regarder la liste d'emojis sur votre portable (quelque part sur votre clavier virtuel) : la réponse se trouve en tapant "calendrier"... Oui, c'est aussi simple que ça !


Emo-quoi ?

e (électronique) - moji (image) est un terme composé venu du Japon, pays qui l'a inventé. Un designer d'interface en téléphonie mobile nippon, Shigetaka Kurita, crée les 176 premiers pictogrammes pour sa compagnie NTT Docomo en 1997. L'ère d'internet sur mobile est nouvelle et quelque peu limitée : on est plus sur un "pager" qu'un smartphone et envoyer un sms à l'époque implique de résumer ce que l'on souhaite communiquer, le nombre de caractères étant limité. De plus, comment véhiculer l'émotion ou l'intention d'une phrase écrite en peu de mots ? L'emoji permet de clarifier certaines interprétations :


Exemple pratique :

"Je suis en pleine entrevue pour la Gazette."

Je suis en pleine entrevue pour la Gazette 😀 = et ça me réjouit !

Je suis en pleine entrevue pour la Gazette 😒 = et ça me gonfle !

Je suis en pleine entrevue pour la Gazette 🤢 = et j'en peux plus !

Je suis en pleine entrevue pour la Gazette 🆘 = venez me chercher !


Si l'emoji 🙂 vous parait familier, c'est parce qu'il vous rappelle le Smiley chers Boomers 👴👵 !


archive (c)France Soir

Smiley face

Non, ce n'est pas Forrest Gump qui a vraiment eu l'idée de Smiley face 🍫🏃🧔🎽 (les fans du film comprendront).


Ca reste tout de même une histoire insolite : en 1963 Harvey Ball, graphiste américain, crée le personnage jaune pour une compagnie d'assurance, la State Mutual Life Assurance of Worcester. Mais dans son élan artistique, il en oublie de déposer les droits d'auteur, concept avec lequel je saoule mes reporters à longueur de temps ! ©️😮


Mazette pis sacre bleu, c'est un Français 🇫🇷, Franklin Loufrani, journaliste ❤️, qui reprend Smiley face 9 ans plus tard en Une de France Soir 📰. Mais lui, il y pense au copyright ! Les puristes verront quelques différences graphiques, d'autres s'offusqueront de ce vol outre-Atlantique et moi, je pense que je vais regarder Forrest Gump ce soir, maintenant que j'en ai parlé 🙄🍿.


Et les émoticônes alors ? 🤪

Datant de 1982, comme moi 👶 (décidément), et américain 🗽 (décidément bis), l'émoticône (terme trouvé en 1990) est le symbole typographique du smiley, c'est à dire :-), c'est à dire bis l'ancêtre de 🙂. L'objectif était professionnel avant tout : insérer :-) en objet de courriel par exemple afin de distinguer les messages informels entre collègues des mémos du patron. Notre trésorière Marina en est adepte. Et c'est assez simple puisque le symbole est formé à partir de ponctuations, certains plus clairs que d'autres... <3 (ceci est un cœur et non un pet ou le soupir d'une rédactrice frustrée).


Des limites ?

  • La limite d'encodage

Elle est tout de même bien large ♾️ la limite, même s'il est compliqué de créer un emoji officiel pour l'humain lambda ; j'en avais fait la demande il y a quelques années. Outre le dossier compliqué et sans fin à remplir, le projet est ensuite soumis à la commission d'Unicode.org, qui valide rarement.


Mais d'autres biais existent : Meta par exemple introduit la possibilité de personnaliser les emojis avec votre avatar (représentation informatique d'un internaute, comme notre Paperboy ci-contre). On notera un autre point positif : les emojis sont inclusifs : les différentes origines, le spectre des genres, le handicap, etc. sont désormais représentés (quoique pas partout).

  • La limite des émotions

Le site Emojipedia révèle que près de 27% des tweets contiennent au minimum un emoji en 2023, contre moins de 6% en 2013. Ce sont plus de 3660 emojis officiels qui sont à notre disposition actuellement.

L'emoji le plus utilisé en 2023 et globalement depuis 10 ans dans le monde est 🤣, celui qui rigole à s'en rouler par terre.

On espère pour de bonnes raisons.

  • La limite de l'écriture

On s'inquiétait déjà du faible niveau d'orthographe et de grammaire chez les jeunes générations ; un système avec lequel on communique à coup d'images graphiques dans un univers de plus en plus (dé)connecté va-t-il perpétuer ce problème ? Où faut-il vivre avec son temps, tolérer la légèreté et l'humour de ces signes et évoluer avec eux, que ce soit vers le haut comme jadis avec la richesse des hiéroglyphes ou vers le 👎, quoi(coubeh) 🙄 ?


Quelques exercices d'interprétation pour nos lecteurs : pouvez-vous nous décrire ces situations ?


1/ 👍 ☕🥣🛋️📺🛏️⏰🥱😴☕☕☕☕☕😵


2/ 📰❤️🫵


Par C.BL


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