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Photo du rédacteurChristian Hohmann

J'ai testé : les boîtes à livres de Macau

Au centre de Macau, les amateurs de lecture en partage trouveront une cabine téléphonique devenue boîte à livres, ainsi qu’une étonnante et riche bibliothèque sous abri.


Pour ce test j’ai profité de la visite en Médopole* de Mathilde, experte internationale ès boîtes à livres, pour recueillir son avis sur celles de Macau. Mercredi 15 mars 2023, la chasse aux trouvailles commence avec la cabine téléphonique devenue boîte à livres, qui se trouve place Duffour Dubergier.


De prime abord et aux yeux non avertis, on penserait la cabine et son contenu vandalisés. “Non, c’est l'état assez courant des boîtes à livres en France, relativise Mathilde. Dans d’autres pays, les utilisateurs sont plus précautionneux et rangent les ouvrages correctement.”



Tout en inspectant le contenu de la cabine-boite-à-livres, Mathilde m’explique son approche de la chasse aux bouquins : “Ce que j’aime bien, c’est l'excitation de la découverte, avec peut-être un petit trésor qui ne demande qu’à être déniché. Je ne m’attends pas à trouver des livres très neufs ni les dernières nouveautés. Je me sers beaucoup en classiques. Je n’ai quasiment jamais acheté de classiques en magasin. Je les trouve tous dans des boîtes à livres ou chez Emmaüs. Face à une boîte à lire je n’hésite surtout pas ; si je vois un ouvrage avec le moindre intérêt, je le prends. Au pire, si je ne le lis pas, je pourrais toujours le remettre en circulation.”


Concernant la cabine-boite-à-livres de Macau, notre experte porte le jugement suivant : “Elle est assez grande, le réemploi des cabines téléphoniques est une bonne idée et pour les livres c’est mieux que les “petites cabanes”, bien plus répandues. L’achalandage n’est pas très bien rangé et on trouve davantage des ouvrages des années 1980 à 2000, mais globalement j’aime bien.


Nous remontons ensuite la rue Victor Hugo en direction de l’avenue de la Libération. C’est au croisement avec le chemin du Mahoura que l’on trouve cette extraordinaire “boîte à lire” faite d’une bibliothèque en bois à 4 portes vitrées en partie haute et 4 portes pleines en partie basse. Sur la partie basse, traitée comme un tableau noir d’école, est détaillé ce que l’on trouve derrière chaque porte, écrit en belle cursive blanche. A noter : pour les enfants c’est en bas, à leur hauteur.



A droite de ce beau meuble se trouve une boîte à dons pour donateurs pressés, que des bénévoles sont prêts à trier et mettre à disposition dans les bons rayons ! Encore à droite, un vrai tableau noir est un mur d’expression sur lequel on trouve les quelques règles du bien-partager, très simples. Le tout est bien abrité dans ce que je présume être un abri bus vintage, les sachants confirmeront ou me corrigeront en commentaires.



Même notre experte internationale ès boîtes à lire est impressionnée ! “Je n’en ai jamais vu de pareille ! Elle est très très fournie et elle est rangée par thèmes ! Je trouve cela incroyable ! Si toutes les boîtes à livres pouvaient être comme cela, ce serait top !


Nous décernons unanimement une mention spéciale pour cet espace accueillant et son arrangement, ainsi que nos félicitations aux bénévoles qui le maintiennent. Notons que cette splendide bibliothèque se trouve à deux pas de la Place Carnot où il y a des commerces que la Gazette vous a déjà présentés et où se tient le marché du vendredi, de 16h à 21h. Ainsi pendant qu’un des parents fait les emplettes, l’autre peut initier les enfants à la recherche de livres intéressants !


Pour celles et ceux qui partagent le vif intérêt de Mathilde pour la chasse aux trésors imprimés, sachez qu’elle repère les boîtes à livres au travers d’un site qui les répertorie : https://www.boite-a-lire.com/


C’est une initiative communautaire intéressante, mais les indications sont souvent imprécises car ce sont les utilisateurs qui les renseignent et non pas des professionnels.


Propos recueillis par Christian Hohmann

Photos (c)CH/LGM 2023


Merci à Mathilde pour sa collaboration ! La rédac'


Mathilde est titulaire d’une licence de psychologie et d’un master II en sciences cognitives. Son métier est d’élaborer des interfaces pour des applis entre autres (UX/UI Design). Elle voyage souvent et ne manque jamais de rechercher les boîtes à livres en France aussi bien qu’à l’étranger.



*Médopole : terme inventé par la Gazette (nous !) pour indiquer les sept communes couvertes par le journal : Arsac, Blanquefort, le Pian, le Taillan, Ludon, Macau, Parempuyre.

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