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Lumière sur... La Tulipe !


A l’heure où vendangeurs et sécateurs s’activent dans nos vignobles, nous avons choisi de vous présenter l'un des commerces phares de notre commune, La Tulipe.


Récemment citée dans la revue Le Point comme l’une des 3 meilleures caves de Gironde, cette caverne aux multiples trésors n'a pas à rougir face aux géants du secteur et a su se faire sa place auprès des habitants de Parempuyre et des communes alentours.

C'est avec un plaisir non dissimulé que je suis allée rencontrer Pascale Chevalier, une gérante passionnée, afin d’en savoir plus sur l’histoire de La Tulipe.

 

La Gazette (GP) : Bonjour Pascale, et merci de m'accueillir ! Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur votre jolie cave ? En quelle année avez-vous débuté votre activité et pourquoi votre choix s’est-il porté sur ce type de commerce ?

photo Emilie Brocard

Pascale Chevalier (PC) : Merci à vous de nous permettre de parler de notre cave ! Nous avons ouvert La Tulipe en 2015.

Pour ma part après un diplôme technique agricole, j'ai occupé plusieurs postes chez Bernard Magrez (service commercial, administratif, financier, évènementiel, gestion) sur une période de 14 ans. Ensuite je suis partie pour rejoindre une propriété viticole où j’ai travaillé 7 ans ½. C’est là-bas que j’ai rencontré Vincent (qui lui y travaillait depuis 19 ans !), et nous ne nous sommes plus quittés. Nous avons ensuite tous deux démissionné et décidé de monter notre entreprise. Nous voulions pouvoir mener notre barque comme nous le souhaitions et mettre à profit nos savoir-faire communs.

Nous avons visité ce local qui était à l'origine une entreprise de menuiserie et il nous a plu tout de suite. Il a fallu ensuite l’aménager, le décorer, l’équiper et bien sûr, l’approvisionner ! Ce lieu est aujourd’hui tel que nous l’imaginions.

GP : Pourquoi avoir appelé votre cave 'La Tulipe' ?

PC : Ce nom est très symbolique pour moi. Tulipe était le nom d'un cheval qui a partagé ma vie pendant 30 ans et qui nous a malheureusement quittés en 2014 à l'âge de 34 ans. Quand nous est venue l'idée de cette cave, il était évident que nous lui donnerions le nom de Tulipe.

Tulipe / photo Emilie Brocard

GP : Dans votre cave, vous proposez de nombreux produits et particulièrement des vins qui sont – pour la plupart – moins connus que ceux que l’on peut rencontrer habituellement chez les cavistes ou en grande surface. Pourquoi ce choix ?

PC : Nous ne voulons pas être une cave parmi tant d'autres et proposer les mêmes références que les autres cavistes ou les grandes surfaces. Chez nous, vous ne trouverez pas les vins issus des 'grandes maisons' qui n'ont – de toutes façons – pas besoin de nous pour se vendre.

Nous avons choisi de mettre en avant des vins de copains, produits par des gens que nous avons côtoyés et / ou rencontrés à certaines occasions et avec lesquels nous avons tissé des liens forts. Il est primordial pour nous de mettre en lumière ceux qui mettent leur cœur et leur énergie dans leur vin, qui connaissent leurs vignes sur le bout des doigts et qui malgré les difficultés, le manque de temps ou de moyens, sauront vous livrer un produit d’exception ! Cela nous paraît tellement important de savoir qui est derrière tel ou tel vin, et de connaître la façon dont il est fait et l'histoire qui se trouve derrière. Vendre du vin sans âme ne nous intéresse pas.


GP : Amarula d'Afrique du Sud, Shiraz d'Australie, Pinot noir du Canada [...], votre offre regroupe pas moins de 400 références de vin et 200 spiritueux ! Mais surtout, vous sortez des sentiers battus et ne vous contentez pas de proposer que des vins français, pourquoi ?

photo Emilie Brocard

PC : Nous aimons le vin bordelais et continuons évidemment à en proposer ! Mais après 40 ans d’expérience, nous en connaissons tous les mécanismes et nous avons voulu diversifier notre offre. Nous avons eu envie de découvrir d'autres saveurs, d'autres façons de faire le vin et de partager tout cela avec notre clientèle.

Ce qui nous fait vibrer c’est d’aller découvrir des vins d’ailleurs, de nouveaux cépages, des petites appellations peu connues. Ce sont aussi des rencontres très enrichissantes avec des gens qui ne font pas ça pour la gloire ou l’argent, mais bel et bien par passion.

Une bonne partie des vins nous sont suggérés par des professionnels mais nous prenons également le temps d’aller rencontrer certains producteurs, sur des salons ou directement à la propriété via des recommandations d’amis ou des amis d’amis…


… Pascale me présente plusieurs produits et me raconte les histoires / anecdotes derrière chacun d’entre eux…

En tout cas, ce que je peux vous dire c’est qu’il est vraiment très réjouissant de vendre tous ces bons produits, nous sommes vraiment chanceux et riches de toutes ces rencontres !


GP : Entre confinements, couvre-feux et autres restrictions, comment avez-vous traversé cette période d'incertitude ? Avez-vous modifié ou réorienté votre activité commerciale ?

PC : Lors du premier confinement, nous avons décidé de fermer la cave pendant 3 semaines. Nous faisions pourtant partie des commerces autorisés à ouvrir mais ne connaissant pas trop l’ampleur de l’épidémie, nous voulions limiter les risques. Pendant ce temps, nous sommes allés travailler dans les vignes.

Puis voyant que certains commerces rouvraient, que Pâques arrivait à grands pas, nous avons repris notre activité (hors dépôt / retrait de colis afin de limiter les risques)

Nous sommes restés ouverts depuis.


GP : Ateliers de dégustation, prestations traiteur, cadeaux d'entreprise, évènements... pouvez-vous nous en dire plus sur vos activités annexes ?

photo Emilie Brocard

PC : Au tout début, nous proposions des ateliers à la carte mais la demande était trop faible. Par la suite, nous nous sommes donc tournés vers des ateliers de dégustations à la demande et autour de thématiques choisies (découverte d’un cépage, d’un(e) région / pays, soirée basque, soirée autour du bio, assemblage pour créer son propre vin, etc.) Le client nous propose une date que nous validons et l’atelier se déroule en fin de journée, à la fermeture de la boutique.

Nous travaillons également en tant que fournisseur de vin auprès des traiteurs, ou vendons des cadeaux auprès des entreprises pour leurs salariés.

Et enfin il nous arrive d’intervenir dans des événements pour des prestations de dégustation. Malheureusement avec la COVID, cette part de notre activité s’est fortement restreinte.


GP : Certains de vos produits sont issus de l’agriculture biologique et / ou de propriétés classées HVE (Haute Valeur Environnementale). Est-ce un parti pris de vous orienter vers des produits plus naturels ?

PC : En effet, nous tendons à proposer de plus en plus de produits bios et des vins issus de procédés de fabrication Haute Valeur Environnementale car cela nous tient à cœur ! Nous aimons la nature, les animaux et naturellement nous aimons voir la vie dans les vignes. Je pense que le temps des vignes trop ‘propres’ est révolu. Sans compter que cela détruit les habitats de nombreuses espèces et provoque la migration des nutriments essentiels au développement du raisin. C’est complètement incohérent ! Heureusement, de plus en plus de viticulteurs optent pour cette autre façon de produire et c’est une bonne chose !

Pour l’anecdote, nous travaillons depuis juillet dernier avec un domaine qui pratique l’agroforesterie*. Nous sommes vraiment en accord avec cette pratique, il est essentiel – encore plus aujourd’hui – de faire la part belle à notre faune / flore. Les bénéfices en seront mutuels !


GP : Envisagez-vous de développer davantage la rubrique 'Conseils & actualités' de votre site ?

PC : A la création de la cave, nous n’avions pas de site Internet. Il a vu le jour récemment – en novembre 2020 – car nous savions qu’avec la situation sanitaire nos clients feraient davantage leurs achats en ligne qu’en boutique. Et puis la période de Noël arrivait, donc nous nous devions d’être visibles.

La création du site nous a pris beaucoup de temps et son actualisation m’en prend tout autant – encore aujourd’hui – car il faut référencer chaque produit avec sa photo et sa description. Je tiens à pouvoir également mettre une présentation pour chacun d’entre eux.

Quant à la partie ‘conseils’, je vais l’étoffer dans les semaines / mois à venir. Il y aura par exemple un article sur les vins qui peuvent sublimer une bonne raclette à l’approche de l’hiver, un article sur les cidres, etc. J’ai beaucoup d’idées, il faut juste que je trouve le temps de les mettre en forme !

photo Emilie Brocard

GP : La Tulipe a récemment été citée dans le magazine Le Point et figure parmi les trois meilleures caves de Gironde. Quelle a été votre réaction et qu'est-ce que cela représente pour vous ?

PC : Tout d’abord une grande surprise... et beaucoup de fierté ! J’imagine que cela est en lien avec notre offre globale, les références que nous proposons et le rapport qualité-prix que vous pouvez trouver chez nous.

Nous savons que les clients hésitent souvent à entrer chez un caviste, de peur de n’y trouver que des vins hors de prix, mais ici ce n’est pas le cas ! 80% de notre gamme de vins est en dessous de 15€, et nous n’avons que 8 références au-dessus de 50€.

Et puis nous essayons de faire régulièrement parler de nous dans les revues locales (Sud-Ouest par ex) et il nous arrive d’être contacté par des guides lors de certaines opérations. Tout est bon à prendre !


GP : Comment voyez-vous l'avenir et avez-vous de nouveaux projets pour la cave ? Prévoyez-vous de vous agrandir et/ ou de recruter ?

PC : Nous souhaitons déjà pouvoir continuer notre activité et surtout reprendre nos ateliers dégustations et nos partenariats. A ce jour, l’activité n’a pas encore pleinement repris, nous en sommes conscients, mais nous restons positifs et motivés !

On nous a suggéré d’ouvrir une deuxième boutique et de recruter mais nous avons refusé. Non pas que cette perspective ne nous réjouisse pas, mais nous préférons continuer à faire grandir La Tulipe et mener notre barque tous les deux. J’ai également en tête des idées d’ateliers à mettre en place prochainement […].

Nous ne regrettons rien, nous sommes ravis d’avoir saisi cette opportunité lorsqu’elle s’est présentée et de voir où cela nous a menés. Et puis un jour, je pense que nous lèverons un peu le pied et nous serions ravis de pouvoir passer le relais à l'un de nos enfants. Ce serait une grande satisfaction de pouvoir pérenniser ce commerce et peut-être le voir se développer davantage. Cette commune possède un fort potentiel de nouveaux clients qu’il ne faut pas négliger.

 

Un grand merci à Pascale pour le temps qu’elle a bien voulu m’accorder et pour cet échange passionnant ! Dans un contexte actuel encore incertain, cela fait du bien de constater qu’il existe encore des gens passionnés et qui mettent toute leur énergie à transmettre ce qu’ils aiment !

N’hésitez pas à passer la porte de La Tulipe, vous y serez accueilli avec le sourire et qui sait, vous repartirez peut-être avec l’une des petites pépites dont l’histoire saura vous émouvoir ou vous séduire !


- par Emilie Brocard -



photo par Emilie Brocard

LA TULIPE

54 rue de la Gare

33290 PAREMPUYRE


Horaires d’ouverture :

Du mardi au samedi de 9h30 à 13h et de 15h à 19h


*Pratique ancienne qui favorise une mise en valeur des sols fondée sur une association d’arbres et de cultures, parfois d’animaux, sur une même surface. Tout son intérêt réside dans les interactions économiques (amélioration des revenus, diversification des productions), écologiques (amélioration du sol, modification du microclimat) et agronomiques entre les arbres et les plantes ou les animaux.




L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. A CONSOMMER AVEC MODERATION

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