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SanaKyo, la gastronomie asiatique à l'honneur


C’est au cœur de notre belle commune, en lieu et place de l’ancien Atlas, que s’est récemment implanté le restaurant SanaKyo. Géré par Laetitia El Yagoubi et les frères Victoire, trois entrepreneurs passionnés, ce restaurant vous accueille dans un cadre chaleureux et dépaysant, ponctué de touches d’Asie pour un moment gourmand qui ravira les papilles les plus exigeantes. Rencontre.

 
Photo E. Brocard pour La Gazette

La Gazette (GP) – Bonjour à tous les trois et merci de prendre le temps de me recevoir ! Pourriez-vous nous parler un peu de vous ?

Laetitia El Yagoubi (LEY) – Je m’appelle Laetitia El Yagoubi, je suis originaire de Corse. Je m’occupe de la gestion administrative du restaurant.

Matthias Victoire est notre cuisinier. Il confectionne tous les plats qui sont à la carte, thaï et japonais donc, ainsi que nos desserts.

Alexis Victoire est notre responsable de salle. Il gère la partie bar et s'occupe de la création des cocktails.


GP – Quels sont vos parcours de vie ?

LEY – Pour ma part j’ai travaillé pendant 10 ans dans la restauration collective au sein de la clinique Bagatelle. Je gérais la chaîne de froid et les conditionnements.

Puis j’ai eu envie d’autre chose, acquérir davantage de compétences. J’ai ensuite occupé le poste d’assistante juridique pendant un an et demi dans un cabinet d’avocats bordelais.

Suite à quoi, j’ai fait la rencontre d’Alexis. Pendant un an et demi nous avons géré un restaurant à Paris, avant de nous lancer dans ce nouveau défi.


Matthias Victoire (MV) – Je suis boulanger-pâtissier de formation, je me suis formé auprès des Compagnons du devoir. Et je suis également auto-entrepreneur, j’ai monté ma petite entreprise de restauration traiteur. J’ai mis ce projet entre parenthèses pour me consacrer à l'ouverture de ce restaurant.


Alexis Victoire (AV) – J’ai acquis le plus gros de mon expérience à Paris. J’ai commencé en tant que serveur, puis barman et enfin directeur de restaurants. J’ai saisi les opportunités qui se sont présentées à moi. Et lorsque je suis revenu sur Bordeaux, j’ai rencontré Laetitia et nous nous sommes lancés dans ce projet.


LEY – Nous nous sommes d’ailleurs formés dans des écoles à Paris et Bordeaux. Cela nous tenait à cœur de pouvoir acquérir un maximum de compétences et de savoir-faire afin d’obtenir toutes les clés de la gestion d’entreprise.

Photo E. Brocard pour La Gazette

GP – Et comment est né ce projet ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous nous sommes rencontrés il y a environ trois ans à Bordeaux par l’intermédiaire d’amis. Nous avions les mêmes ambitions et des projets similaires donc nous avons décidé de mettre en commun nos expériences, nos acquis et de donner naissance à ce projet. C’est cette envie aussi qui nous a donné la motivation nécessaire pour avancer sur cette voie ! Nous avons saisi l’occasion, d’autant plus qu’il n’existait pas de restaurant de ce type à Parempuyre.

Pour résumer, nous sommes trois entrepreneurs qui nous sommes lancé un défi un peu fou, celui d’ouvrir un restaurant dans cette commune et de mettre en valeur les produits asiatiques que nous aimons tant. Nous avons souhaité fusionner la cuisine thaïlandaise « mode Bangkok » et les spécialités du Japon avec notre sushi bar. Nous voulions pouvoir proposer à nos convives une variété de plats qui font honneur au monde asiatique.


GP – Est-ce que la pandémie de COVID vous a freiné dans ce projet ?

LEY – Un peu ! Tout d’abord nous avons eu du mal à trouver un local. Nous avons fait appel à plusieurs agences mais pour plein de raisons, les lieux que nous visitions ne nous convenaient pas. Et puis nous avons eu écho de la vente de ce local via une connaissance d’Alexis et nous avons aimé le lieu.

Nous n’avons pas pu ouvrir au moment où nous l’aurions souhaité. Les fournisseurs ont mis beaucoup de temps à nous livrer. Du coup nous nous sommes d’abord concentrés sur la partie japonaise car nous attendions de recevoir le reste de notre matériel. Nous avons pu commencer la cuisine thaï la semaine d’après.

Pour le moment nous sommes satisfaits, et notre chiffre d’affaires nous permet de maintenir le restaurant à flot. Et puis nous ne sommes pas les seuls à avoir pâti de la situation donc nous relativisons.

Et prochainement, nous allons proposer à nos clients un système de livraison. Cela nous aidera à toucher davantage de gens et de leur permettre de goûter nos plats sans avoir à bouger de chez eux.

Photo E. Brocard pour La Gazette

GP – Pourquoi vous installer à Parempuyre ?

AV – Je suis originaire d’ici donc ça s’est présenté assez naturellement. Je connaissais bien la commune et j’avais quelques contacts. Cela aide quand on a un tel projet !


LEY – Et puis pour tout vous dire, nous avons fait ce choix aussi pour ne pas nous noyer dans une offre de restauration trop importante. Les gros centres villes comme celui de Bordeaux regorgent déjà de nombreux restaurants donc en quelques sortes, ils n’ont pas besoin de vitrine de plus. Nous nous sommes dit qu’ouvrir ce type de restaurant ici permettrait de combler un manque. Et puis nous avons été très bien accueillis. Parempuyre est une commune en constante évolution, donc la population va augmenter et on espère que les transports suivront, afin de permettre aux gens de venir jusqu’à nous.


AV – Aujourd’hui le fait est que les petites communes sont un peu (voire très) délaissées au profit des grandes villes. Elles ont moins d’attrait et nous avons justement voulu apporter notre contribution à la redynamisation de Parempuyre. Nous voudrions pouvoir continuer dans cette voie et - lorsque ce sera possible - ouvrir d’autres restaurants de ce type dans d’autres communes.

Tout ce que nous voulons c’est que nos clients passent un bon moment dans un lieu agréable, repartent satisfaits, et qu’ils n’aient pas à parcourir des kilomètres.


GP - Est-ce votre première expérience en tant que gérants ?

LEY – Non, avec Alexis nous avons déjà géré un restaurant similaire à Paris.

Mais ensuite, entre la pandémie et l’éloignement avec nos familles, nous avons décidé de fermer boutique et de « revenir aux origines ». Nous sommes très bien entourés, soutenus et accompagnés. Nous sommes armés pour pouvoir affronter tous les tracas que l’on peut rencontrer.


GP – Pourquoi un restaurant asiatique ?

LEY – Pour ma part j’ai toujours aimé la culture et la gastronomie asiatique. Et le destin m’a fait rencontrer Alexis, donc ce projet était presque une évidence.

Nous proposons de la restauration thaïlandaise le midi. Puis, du jeudi au samedi soir, nous proposons un sushi bar de 18h à 21h. Et enfin, vous avez une offre grill.

Nous avons travaillé notre carte de façon à proposer une belle variété de plats, sans pour autant tomber dans l’excès. Une offre trop large signifie souvent une perte de qualité, et nous ne voulions pas nous mettre une épine dans le pied. Nous proposons régulièrement des suggestions du Chef afin de pouvoir varier un peu. Nous allons d’ailleurs prochainement proposer du poulet braisé façon thaï.

Photo E. Brocard pour La Gazette

GP – Que signifie SanaKyo ?

AV – Nous voulions un nom assez simple que même un enfant puisse prononcer. A vrai dire nous avons trouvé assez rapidement. Il s’agit d’une combinaison entre mon nom de famille originel qui est Sananikone et un suffixe japonais « Kyo ». Et c’est aussi un hommage à notre père malheureusement disparu, et que les gens appelaient Sana. Ce nom a donc une vraie symbolique et fait référence aux origines des deux cuisines que nous proposons.


GP – La Gazette vous avait contacté en octobre dernier. Combien de temps cela vous a-t-il pris pour aménager le restaurant ? De quoi vous êtes-vous inspirés ?

LEY – Nous avons refait le local de A à Z. Nous avons réaménagé la cuisine, la salle et changé complètement le mobilier. Nous voulions un coté cosy un peu classe avec un jeu de couleurs. Pour l’anecdote, le bar a été fait par un ébéniste, il est unique ! Nous voulions vraiment aller au bout des choses et amener de l’originalité de l’esthétique. Prenez nos assiettes par exemple, nous avons opté pour des formes originales, pas de simple assiettes blanches que l’on trouve partout. En venant chez nous, le client sait qu’il trouvera un lieu accueillant et chaleureux, avec une pointe de classe.


AV – Nous ne voulions surtout pas d’une décoration asiatique lambda. Au contraire nous avons voulu sortir du concept un peu kitch du restaurant asiatique. Exit les décors trop chargés ou trop tape à l’œil, nous voulions casser les codes et surtout nous adapter au pays dans lequel nous vivons. Il était hors de question de « justifier » notre cuisine par la décoration. L’objectif était de proposer un cadre original et différent.


GP - Est-ce que tous les plats sont faits maison ?

LEY – Oui, à l’exception de nos desserts qui ne le sont pas encore tous. La partie cuisine nous prenant beaucoup de temps, nous ne pouvons pas encore faire aboutir la carte des desserts comme nous le souhaiterions. Mais c’est notre objectif et nous y travaillons. Et lorsque nous aurons recruté de nouvelles personnes, nous aurons les moyens humains de créer une carte intégralement faite maison.


AV – Notre but n’est pas de tricher, de toute façon ça finit toujours par se savoir !

D’ailleurs comme vous pouvez le constater, notre cuisine est ouverte. C’est à la fois plus agréable pour le cuisinier de voir la salle et les clients, et ces derniers peuvent également voir ce qui se passe en cuisine. C’est du donnant donnant.


Photo E. Brocard pour La Gazette

GP – Quelle est votre force ? Votre atout par rapport à la concurrence ?

LEY – Le fait d’être une équipe de trois personnes est déjà un gros plus en termes d’organisation et de gestion. Chacun apporte ses idées, son savoir-faire et ses compétences. Nous sommes très soudés, que ce soit dans les bons moments ou les galères traversées. Nous avons créé de vrais liens, nous nous remotivons dans les moments de découragement.

Et puis nous avons été épaulés et formés. Mme Mylène Victoire, qui est la mère des garçons, nous a appris comment cuisiner la dorade royale, faire une bonne sauce à pad thaï ou cuisiner une bonne soupe Phô. Ce sont justement ces savoirs faire qui nous permettent de nous différencier de la concurrence.

Et enfin, notre cuisine nous différencie.

Nous proposons des plats typiques de la gastronomie asiatique, saine et gourmande, raffinée et équilibrée avec une pointe d’esthétique. Nous ambitionnons vraiment de devenir une référence, devenir un restaurant gastronomique, et qui sait un jour gagner une petite étoile. [rires]


AV - Egalement, nous avons souhaité adapter nos plats au palais européen, pour justement ne pas imposer à nos client ces cotés parfois désagréables de la cuisine asiatique trop épicée. Lorsque vous voyagez, vous n’avez généralement pas le choix que de vous adapter à la cuisine du pays et à ses spécificités. Mais je précise que nous n’avons pas modifié les recettes, nous les avons adaptées !

Et puis il est important pour nous d’être dans le vrai et ne pas juste gérer pour gérer. Nous tenons à être sur le terrain. Nous sommes conscients de nos origines et de là d’où nous venons ! Notre but n’est pas de nous mettre en avant, mais bien de promouvoir notre cuisine.


GP – Vous proposez de la restauration sur place et à emporter. Quelle formule fonctionne le plus actuellement ?

LEY – Nous proposons en effet de la restauration sur place, des plats à emporter et bientôt nous proposerons un service de livraison sur Parempuyre ainsi que les communes des alentours. Pour cela, nous allons créer notre propre plateforme de livraison.

D’ailleurs, nous recommandons à nos clients de toujours bien réserver afin d’éviter toute déconvenue ou délai d’attente trop long (nous sommes généralement sur un délai de 15 minutes pour les commandes).

Pour le moment, l’option « à emporter » fonctionne davantage.

Sachant que de toute façon nous n’avons pas fait énormément de publicité, nous sommes très contents de l’engouement. Nous prenons notre temps, nous ne cherchons pas à précipiter les choses.


AV – Le bouche à oreille fonctionne énormément sur Parempuyre. Je suis natif d’ici donc je connais un peu de monde et cela aide. Nous avons été très soutenus par les habitants et les commerçants alentours.

De toute façon, à cause de la situation actuelle, il nous est difficile d’avoir une activité constante et nous en sommes conscients. Beaucoup de gens sortent moins, et puis il y a le pass vaccinal, etc.

Nous allons nous habituer à la situation et apprendre à vivre avec.

Photo E. Brocard pour La Gazette

GP – Et quels sont vos projets pour le restaurant ?

LEY – Nous avons le projet de lancer une franchise SanaKyo ! Nous aimerions devenir une valeur sûre et exporter notre cuisine dans d’autres communes.


AV – L’avantage d’une franchise c’est que tout est standardisé, les recettes, l’organisation, etc. Nous tenons à ce que nous avons mis en place perdure dans le temps. Et puis nous allons prochainement mettre en place une terrasse en bois, à l’image de notre intérieur, devant le restaurant pour la période estivale.


LEY – Et pour information, nous prévoyons d’organiser une session de recrutement bientôt afin de recruter un second cuisinier et du personnel de salle. Donc n’hésitez pas à nous contacter !



- Propos recueillis par Emilie Brocard


 

Sanakyo

36 rue Durand Dassier

33290 Parempuyre


Horaires d'ouverture :

Le lundi de 11h30 à 14h30 Du mardi au jeudi de 11h30 à 14h30 et de 18h00 à 22h30 Du vendredi au dimanche de 11h30 à 14h30 et de 18h00 à 00h00

Réservations au 05 25 35 72 12


Envie d'évasion ? Retrouvez SanaKyo sur Facebook, Instagram et sur son site sanakyo.fr/


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